Un spectacle dans un château au mois d’août, avec des comédiens, des figurants, des musiciens, des chanteurs… C’est ce que nous propose Marie-Christine un samedi de printemps lors de l’une de nos rares répétitions de Chants Libres au conservatoire. Connaissant bien Marie-Christine, son sérieux et sa gentillesse, je ne réfléchis pas longtemps avant de donner mon accord. La condition est qu’il n’y ait pas trop de répétitions, mon emploi du temps étant déjà très chargé.
Quelques mois plus tard, fin mai, Marie-Christine nous donne plus de détails et les premiers contacts avec les choristes se font à Jambles, dans l’église pour un chœur d’hommes et le Salve Regina de Cîteaux. Tout de suite les lecteurs attentifs font le lien avec le film Les trois Mousquetaires et ils ont raison puisque c’est cette pièce qui m’a permis d’être retenu pour le tournage !
Les répétitions plus intenses ont lieu fin août, les derniers jours avant le spectacle. La metteuse en scène s’appelle Caroline Marre, jeune et dynamique elle dirige le spectacle d’une main ferme mais avec humour et bienveillance.
Cinq tableaux historiques illustrant la vie du château s’enchaînent encadrés par un prologue et une conclusion. Les cinq cent ans sont parcourus par la Comtesse de Cambis et sa femme de chambre grâce à une machine à remonter le temps. Un univers entre Les Visiteurs et Retour vers le futur qui permet des situations comiques sur un fond de vérité historique.
Au service du spectacle des acteurs professionnels, une quarantaine de figurants, un cavalier, des chevaux, une formation de 7 musiciens et une quinzaine de choristes, de quoi bien animer les 75 minutes de spectacle. Les deux représentations ont connu un joli succès attirant plus de 700 spectateurs.
Chaque acteur a vraiment assuré sa partie au point que l’ensemble était très réussi, c’était très agréable de participer à ce spectacle en tant que choriste. Intervenant dans tous les tableaux, les deux ténors que nous étions avaient fort à faire pour « passer » en plein air, c’est dans ces moments que j’apprécie les cours de chant lyrique, avec la technique on peut tenir sur plusieurs jours sans fatigue.
Un tableau fort apprécié était celui où les moines en cercle ont entonné le Salve Regina entre les deux tribunes de spectateurs, nous étions une douzaine vêtus d’une bure à capuche arrivant et repartant en procession silencieuse, le chant s’est élevé comme un mystère, un voile, résonnant entre les murs du château.
Ces jours passés en commun ont permis de nombreux échanges et des contacts se sont noués au point que de futurs projets sont déjà prévus, comme par exemple refaire un spectacle l’année prochaine, le chœur est sollicité pour des chants de Noël et probablement d’autres dont nous n’avons pas encore conscience. Alors sans doute à très bientôt !