Lady Diana, cette illustre inconnue

Cet article est une interview que m’a très gentiment accordée Anna Samara l’actrice qui incarne Lady Diana dans l’émission Secrets d’Histoire du 29 aout 2022.

Anna Samara est une comédienne franco-canadienne. Anna est née au Canada anglophone et elle a commencé à apprendre le français à l’école à l’âge de six ans. Elle a poursuivi par la danse classique, la musique et le théâtre tout au long de son enfance et de son adolescence. Anna vit en France depuis plusieurs années et elle a participé à des projets pour France Télévisions, Netflix, Apple TV+ et HBO Max.

Jouer le rôle de Lady Diana dans cet épisode inédit de Secrets d’’Histoire a été un immense honneur pour moi même si ce n’était pas du tout prévu! Sans entrer dans les détails je peux vous dévoiler que j’ai reçu un appel urgent de l’équipe de production me demandant si je pouvais intervenir pour jouer Lady Diana la veille du tournage. J’ai toujours profondément admiré Lady Diana, j’étais donc très intéressée par le projet et j’ai abordé le rôle avec le plus grand respect. 

Au moment du tragique accident de 1997, j’étais sur le point d’avoir deux ans. Cependant, enfant, je me souviens avoir vu des images de Diana et son look distinctif m’a toujours marqué. J’ai grandi connaissant bien son image et à l’adolescence, j’ai voulu en savoir plus sur elle. C’est ainsi que j’ai commencé à regarder des documentaires et à parcourir des archives sur la princesse. Ce que je trouve le plus remarquable à propos de Lady Diana c’est que ceux qui la connaissaient personnellement et ceux qui ne la connaissaient que par le biais de photographies et d’images vidéo sont également touchés par son esprit vif et son grand cœur. Il y a quelque chose en elle qui est si transcendant.

Cet épisode de Secrets d’Histoire raconte certains des plus grands moments de bonheur de Lady Diana ainsi que certains de ses pires moments de désespoir. L’expérience de jouer Lady Diana m’a rappelé que la vie est composée par des hauts intouchables et des bas désastreux mais à la fin, ce sont les moments de bonheur dont nous nous souviendrons éternellement.


Anna a joué dans de nombreux projets, notamment des émissions de télévision, des films et des publicités. Passionnée d’histoire, elle est le plus attirée par les séries et les films d’époque. Anna réapparaîtra bientôt dans un prochain épisode de Secrets d’Histoire. Elle incarnera un personnage bien connu de la monarchie française du 18éme siècle. « Je crois que les amateurs de la série vont bien aimer ce numéro. Comme d’habitude, ce sera un épisode merveilleusement filmé avec des beaux costumes et des décors sublimes. Plus important encore, je vous assure que le sujet sera mystérieux et intrigant ! ».

Merci Anna pour ces propos exclusifs, tu es une personne très sympathique avec j’ai eu le plaisir de partager ce tournage et de nombreux échanges avant la diffusion, nous garderons de bons contacts. Pour couronner le tout, ta ressemblance avec Lady Di est impressionnante.

les solistes de l'opérette

Monsieur de Lamartine est venu diner

Les trois représentations du spectacle au château de Bresse sur Grosne ont eu lieu les 19,20 et 21 août réunissant plus de 1500 spectateurs. Plusieurs mois de préparation et une dernière semaine intensive avec l’ensemble des participants ont permis de présenter un spectacle de grande qualité, comparable à certaines prestations professionnelles de niveau régional voir national.

L’histoire est celle de la famille de Murard qui reçoit le même jour l’inspecteur des monuments historiques venu pour évaluer la possibilité de classement du château de Bresse sur Grosne, une famille d’entrepreneurs en charge de faire traverser la propriété par le chemin de fer et le poète et voisin Alphonse de Lamartine. Si on rajoute la maladie soudaine du cuisinier la situation dégénère rapidement et la cour devient alors un lieu grouillant et bruyant de lavandières, palefreniers, chevaux, enfants et paysans… Jusqu’à l’arrivée du Comte qui invite ses visiteurs à déguster ses meilleurs crus. Le vin c’est bien connu règle tous les problèmes et les affaires s’arrangent donc au mieux. Finis les chemins de fer, le classement du bâtiment peut se faire, il reste à diner et assister avec Monsieur de Lamartine au spectacle de la troupe parisienne en tournée .

L’opérette jouée est le troisième acte de la vie parisienne d’Offenbach avec solistes, chœur et orchestre. L’orchestre de vingt musiciens est placé sous la direction de Stève Pazcek, le chœur et les solistes sont dirigés par Marie-Christine Gacon.

Bobinet le Dandy organise une fête en l’absence des maitres de lieux pour aider son ami Gardefeu à rester en compagnie de la femme du baron de Gondremarck. Tous feront boire le baron plus que de raison. Grâce à la complicité des ses domestiques, ils vont jouer aux personnages du monde avec autant de maladresse que de bonheur.

J’ai l’immense plaisir de jouer Bobinet, devenu un soir amiral à la veste craquée dans le dos. Mes amies et complices, Anne-Marie et Aurore sont respectivement Gabrielle de Saint Amarante et Madame Quimper-Karadec. On compte également Lucas en Général Alcazar de Porto-Rico et Jean-Christophe en Prince de Mancha’bal. Le Baron est joué par Pierre-Louis qui nous vient des chœurs de la Garde républicaine, rien que ça !

L’aventure à commencé en mars quand Marie-Christine notre cheffe de chœur nous à proposé de chanter une partie de la vie parisienne d’Offenbach. Un vrai défi puisqu’avec le même effectif que l’an dernier qui avait chanté des traditionnels de Bourgogne, il fallait chanter et jouer une partition beaucoup plus complexe avec des solistes. Personnellement j’ai déjà chanté Offenbach au conservatoire seul ou avec des chœurs, mais pas avec autant de solos et de texte et avec seulement 5 mois pour tout préparer. Nous avions le choix, entre Prosper, Bobinet, Urbain ou le Baron, rapidement j’ai choisi Bobinet qui se déguise en amiral, c’est celui qui organise la fête, qui lance souvent les airs et fait l’introduction de l’opérette, peut-être pas le plus difficile vocalement mais il y a du travail.

Les premières répétitions se font ensemble avec le chœur puis solistes seuls et enfin avec l’orchestre début juin. En juillet le texte est ajouté et chacun part en vacances pour être en forme avant la semaine du 16 au 21 août qui se termine par trois soirées de spectacle. Finalement peu de répétitions et un travail individuel conséquent.

Un peu perturbé par la pluie le vendredi lors de la dernière générale, la première représentation est d’un bon niveau et le public est ravi. Débriefing le samedi pour que le spectacle du soir soit meilleur que la veille, on m’adresse une remarque sur ma prestation que je n’ai pas comprise, j’avais pourtant le sentiment de n’avoir été pas trop mauvais… J’avoue que j’ai été un peu déstabilisé, comment en 2 heures améliorer ma prestation ? Dans ce genre de situation on a tendance à se remettre en cause et à douter de ses capacités, suis-je allé au delà de mes limites ? Le rôle est-il trop lourd pour moi ? De toute façon il fallait jouer ce soir, il est trop tard pour réagir. Grace à mon expérience j’ai pu retrouver de l’énergie pour délivrer une prestation presqu’aussi bonne que la veille, presque, parce que j’étais tout de même moins à l’aise. J’ai passé une nuit plutôt calme et une matinée à réfléchir, puis des hypothèses sur la suite se sont profilées. La plus probable étant que je serrerai les dents, jouerai la dernière et voilà terminé.

La vie est ainsi faite que ce ne sont pas toujours les hypothèses les plus probables qui se réalisent. En quelques secondes la remarque de la veille est devenue maladresse , mal exprimée et sans importance, picrocholine, aurait dit Rabelais. Dès cet instant tout est redevenu normal, la joie retrouvée, l’envie encore plus forte et le sentiment d’avoir réussi à traverser une épreuve. Ainsi le spectacle du dimanche fut le meilleur des trois pour le public et pour les chanteurs. Pour une fois le lendemain de concert n’était pas triste comme une fin mais restait léger, rempli de musique et d’amitié.

Merci à la vie de procurer des sentiments aussi intenses, Lamartine l’aurait bien mieux formulé que moi mais en tout cas il était là et il a tout vu.