Toujours à la recherche de figuration, je tombe sur un drôle de titre, mélange de 37,2 le matin et de 36 quai des orfèvres; le ton est donné : un polar loufoque.
Un tueur en série, surnommé Le Ver(s) Solitaire pour les alexandrins laissés sur les scènes de crime, sème la terreur. Sous les ordres d’un commissaire, Clarisse Sterling, une bleue de la brigade criminelle, ne pourra compter que sur son instinct, 200g de chouquettes et les vertus d’un ananas bien placé pour résoudre cette enquête et sauver sa peau.
Le synopsis ne présage pas d’un polar sanglant à l’ambiance lourde, la distribution elle aussi est plutôt du genre comédie : Didier Bourdon, Caroline Anglade… Et surtout c’est le premier long métrage du réalisateur Benjamin Lehrer. Ce nom ne vous dit peut-être rien sauf si vous suivez Secrets d’histoire, c’est lui qui en est le réalisateur et au fil des émissions c’est devenu presque un ami.
Pour cette fois je vais donc un peu court-circuiter le processus de casting… Rapidement je suis retenu pour 3 jours ( au final 2 jours ) de tournage début mars pour une figuration de policier en civil. Comme j’ai les cheveux encore très courts ( suite à la tonsure de moine ) c’est tout à fait ce qu’il faut.
Le tournage se passe à Saint-Ouen à moins de 10 km de Courbevoie, là où habite ma plus fidèle lectrice 😉 qui va m’héberger gentiment pour trois nuits, qu’elle en soit encore remerciée. La logistique est très importante sur Paris où se loger et circuler sont problématiques.
Sur le plateau je retrouve avec plaisir plusieurs techniciens et figurants de Secrets d’histoire qui ont eu à cœur d’entourer Benjamin pour son premier film, une petite famille recomposée qui donne l’impression d’être un peu chez soi.
Un commissariat est reconstitué dans un immeuble de bureaux plutôt moderne, les scènes se jouent dans le hall et dans les sous-sols. L’ambiance y est détendue, les policiers font du roller, jouent à squid game, on croise un canard, Donald Trump ou encore Harry Potter. Pour ma part je suis un genre d’inspecteur ou de commissaire qui circule nonchalamment au milieu de ce joyeux bazar.
C’était mon premier rôle de flic, j’avais dit à Benjamin : pas de curé cette fois !
