Le Musée Comtois accueille nos collections

Amies et amis Francs-Comtois et tous les amateurs d’art rural, lundi 14 novembre à 16h en direct sur France Bleu Besançon , je vous parle de mon papa. Avec mon frère Daniel nous racontons ce patrimoine familial riche de plus de 150 maquettes exposées au Musée comtois. Cette collection montre la vie, le travail, le patrimoine à travers les yeux et les mains de Louis, l’artisan poète.

L’histoire commence lorsque mon père libéré de ses obligations alimentaires d’une vie consacrée à l’éducation de cinq enfants commence à créer de petites charrues araires et des appliques murales en métal forgé. Ce fut un succès et tous ses amis en voulaient, la famille aussi s’est équipée et chaque logement possédait sa maquette. Fort de cet engouement, mon père a diversifié ses créations : monuments historiques, usines, scènes champêtres… Petit à petit la maison débordait de collections, les premiers musées s’intéressaient alors à ses mondes miniatures. En résumé de son vivant il était reconnu comme passeur de patrimoine. De nombreux articles de presse en témoignent.

A sa disparition, nous les enfants avons hérité de centaines d’œuvres dont il était difficile de faire l’inventaire tant la dispersion au fil du temps avait été importante. Les plus principales collections se situaient dans l’Yonne au Musée de Laduz, aux Salines royales d’Arc-et-Senans, à la mairie d’Arc-et-Senans et au Musée Comtois de la Citadelle Vauban de Besançon. Après plusieurs regroupements la collection est maintenant détenue par le Musée Comtois.

Le principe de création s’est affiné au fil du temps: du buis prélevé aux alentours pour sculpter les personnages, du métal, du bois et des peintures récupérées en déchèterie et une imagination sans limite.

Parfois les découvertes sont à l’origine de la création, une autre fois le sujet motive les recherches de matériaux. Et toujours les mains qui pincent, modèlent, peignent pour donner la vie aux personnages et bâtiments que la photo, la carte postale ou le souvenir inspire. Les spécialistes ont essayer de classer ce mode d’expression, la meilleure à mon avis est « ethnologue rural », en effet, on retrouve la vie de l’ancien temps au travail en usine, dans les champs, à l’école…

Toutes les créations sont démonstratives, accompagnées de commentaires, elles ont certes un but pédagogique mais avec la touche créative avec laquelle l’artiste insuffle son humanité.

Exposition permanente au Musée Comtois à La citadelle Vauban de Besançon.