Le Banc

Tout commence le 20 mars par une annonce comme j’en vois des dizaines : on recherche sur Lyon un homme de 60 – 65 ans pour jouer un rôle dans un court métrage réalisé par un professionnel. Comme c’est un court métrage ce n’est pas rémunéré mais comme c’est à Lyon, les frais sont raisonnables et cela ferait du matériel pour une future bande démo. Quelques minutes après l’envoi de ma candidature je reçoit une réponse enthousiaste du réalisateur pour qui je correspond exactement au personnage qu’il recherche. Les premiers jours d’avril sont consacrés à envoyer des essais vidéo, à discuter du personnage, des dialogues et convenir d’une date pour le tournage ; ce sera le 28 mai.

De son côté le réalisateur (AK) constitue son équipe technique et recrute les autres rôles dont l’actrice principale qui jouera en tête à tête avec moi sur les 2/3 du film. Je commence alors à réaliser que le projet est lancé, que rien ne l’arrêtera et que j’ai 35 répliques à savoir par cœur pour pouvoir les jouer au mieux. Nous sommes début mai et je dois gérer le projet Belle Hélène en parallèle jusqu’au 18 mai date du dernier concert. Dans ces cas là, une seule technique : avoir le texte avec soi pour le travailler à chaque instant de temps libre, en pause, en voiture, le soir avant de m’endormir… Avec tous les moyens de mémorisation possibles, visuels, auditifs, répétition. Une de mes méthodes favorite est d’apprendre les premières lettres de chaque phrase par groupe de 5 ( les doigts de la main ). Deux répétitions sont organisées la semaine précédent le tournage, cela me permet de rencontrer Andrei, le réalisateur et Joanna l’actrice et, la veille du tournage, miracle, je connais mon texte par cœur !

Rendez-vous à 8h30 ce mercredi 28 mai à Lyon au Parc de la Tête d’or, côté est, à proximité du Banc, élément essentiel du film. Maquillage, coiffure, petits gâteaux, café, rien ne manque pour cette journée qui s’annonce intense.

Comme souvent le tournage commence par la fin. La dernière scène réunit 5 comédiens et un chien dirigé à grands coups de croquettes. Elle est terminée vers 13h ce qui laisse l’après-midi après une pose déjeuner pique-nique pour la scène en duo. En résumé une jeune influenceuse voit sa vidéo perturbée par la présence d’un homme dans le champ de sa caméra. Elle veut filmer, il veut rester, un vrai dialogue de sourd qui finira par l’intervention malicieuse d’une petite fille. Le film doit être présenté à des concours de court métrages très rapidement.

Une journée c’est court pour réaliser 8 à 10 minutes de film, en moyenne pour un long métrage on compte 3 à 6 semaines de tournage soit environ 6 minutes par jour. De plus un tournage dans un lieu public est sans cesse perturbé par les joggeurs, le passage régulier des trains, les cris des enfants du terrain de jeu, une sirène, un avion, de quoi user patience et concentration de toute l’équipe et surtout des acteurs dont on demande une performance en milieu hostile comme si on était en studio. Pour ma part je n’avais aucune expérience professionnelle à ce niveau. Mon plus grand « rôle » est à ce jour celui du Maitre dans A un poil près réalisé avec Ciné Passion, association de cinéma amateur.

La direction d’Andrei, son coaching, sa bienveillance et la patience, la gentillesse et le métier de Joanna ma partenaire m’ont permis finalement de réussir cette épreuve difficile. Vers 18h30, soit presque à l’heure prévue, et malgré une averse inattendue, le clap de fin résonnait dans le parc enfin plus calme.

J’étais littéralement épuisé, au bout de ma vie, mais très satisfait d’avoir terminé et, à mon sens, plutôt bien terminé le tournage. Il faut maintenant attendre la sortie du film pour juger du résultat, je sais que les monteurs vont faire des miracles pour transformer toutes les prises en un beau court métrage.

Il est 20h, je suis sur l’autoroute à l’arrêt dans les bouchons entre Lyon et Orange, tout le temps de me repasser le film et apprécier le calme après la tempête. Demain est un autre jour, je serai une silhouette dans L’Or Bleu, la saga de l’été de France2, avec Tom Leeb et Barbara Probst

Scènes de ménages

Je pense que tout le monde connait cette série humoristique de M6 qui met en scène le quotidien de couples de générations différentes depuis 2009. Les petites disputes, les moments de tendresse, les situations cocasses de la vie à deux sont autant de situations dans lesquelles les téléspectateurs peuvent se reconnaitre.

Longtemps portée par Huguette ( Marion Game ) et Raymond ( Gérard Hernandez ), de nouveaux couples sont arrivés pour enrichir le potentiel de situations comiques. La saison 14 est marquée par la disparition de Huguette, l’audience se situe autour de 3,6 millions de spectateurs pour la saison 16.

Je vois régulièrement passer des annonces de casting pour la série mais jusque là mes candidatures restaient sans réponses, jusqu’à ce jour de mars où je suis contacté pour une scène d’enterrement. C’est une chance car pour cette scène de nombreux figurants sont recherchés alors qu’habituellement ces plateaux sont assez peu garnis.

Je fais donc une apparition dans la famille de Philippe ( Grégoire Bonnet ) et Camille ( Amélie Etasse ). Ce jour là Philippe vient de perdre son père, après la cérémonie il reçoit ses amis sur sa terrasse pour partager quelques instants dans l’intimité. Ces instants plutôt tristes vont devoir produire un effet comique sur les spectateurs.

L’ambiance est tout de suite installée par Grégoire, il lance vanne après vanne aux techniciens, aux figurants, au réalisateur mais il faut produire le sketch, alors concentration. Au premier plan Camille et Philippe, un buffet bien garni de petits fours et de verres remplis de vin blanc ou de vin rouge, bien sur tout est faux. Les figurants sont disposés dans le cadre, sur plusieurs plans, assis et debout, un serveur va animer la scène en servant des verres. Nous discutons en silence pour ne pas perturber la prise de son, nous inventons en couple ou en petits groupes des histoires. Pour ma part je joue avec Catherine, une sympathique figurante qui à débuté depuis un an, nous parlons du défunt, son âge, de quoi il est mort, s’il avait des enfants, etc… L’effet comique est apporté par un des invités qui se trompe d’enterrement, il présente ses condoléances à Philippe en l’appelant Michel. Evidemment dit comme ça c’est un peu plat. Une deuxième scène est tournée avec un autre invité, mais là, chut ! Je vous invite à suivre la série sur M6 où l’on devrait bientôt retrouver ces nouveaux épisodes.

La journée est terminée, il n’est pas 13h, tant mieux, c’était efficace, je vais reprendre la route et rentrer chez moi en espérant revenir passer un bon moment aux studios de la MONTJOIE.

Interview de Charles Peccia Galletto, JOEL dans le film Mon Inséparable

Interview réalisée par vidéoconférence.

Charles Peccia Galetto est le comédien qui interprète Joël, le fils de Mona ( Laure Calamy ) dans Mon Inséparable le premier long métrage de Anne-Sophie Bailly, sorti en salle le 25 décembre 2025.

PF : Bonjour Charles, merci d’avoir accepté cette interview. Tout d’abord je me présente, Pascal Fonta, comédien et chanteur. J’ai vu et apprécié Mon Inséparable, je connais Anne-Sophie Bailly la réalisatrice avec qui j’ai tourné deux films en tant que figurant et c’est une compatriote Franc-Comtoise comme moi.

Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

 CPG : J’ai 29 ans, je suis comédien, je voulais être comédien très tôt mais mon père m’a dit de faire des études, alors j’ai fait une licence en économie puis je suis allé aux Etats Unis où j’ai pris des cours de théâtre. Revenu en France j’ai suivi les cours Aquaviva, je suis sorti en 2019. Après j’ai fait beaucoup de figurations, des silhouettes, silhouettes parlantes pendant 4 ans, mais rien de plus, pas de rôle. un agent a souhaité me représenter. j’ai un léger handicap, je suis un peu lent.

PF : Comment avez-vous eu envie de participer à ce film ? Comment s’est déroulé le casting ?

CPG : j’ai eu le casting par mon agent, J’ai eu deux call-back, ca à duré plusieurs semaines, j’ai passé un premier casting, ils ont cherché des comédiens dans les ESAT (Etablissements d’aides par le travail  ) mais ne trouvaient pas. D’ailleurs ma partenaire Julie (Océane) travaille dans un centre. J’ai passé un deuxième casting puis un troisième avec Laure Calamy et ça a tout de suite matché.

PF : Comment s’est passé le tournage ?

CPG : On a commencé le tournage en aout 2023 et le film est sorti le 25 décembre 2025. J’ai tourné 1 jour en Belgique, 3 semaines à dunkerque et 3 semaines en région Parisienne en particulier à Créteil.

Un tournage c’est beaucoup d’attente, le plateau technique doit être installé, ça prend beaucoup de temps pour que tout soit prêt. Il y a beaucoup de monde, de techniciens, une coordinatrice handicap, mais finalement c’est pas trop stressant, tout le monde est sympa. On rejoue plusieurs fois les scènes jusqu’à ce que ça convienne à la réalisatrice. Le texte, je l’avais appris avant, je respectais mais pas toujours au mot près, en fonction des scènes, la scripte était attentive à ce que ça ne dévie pas trop. Anne-Sophie ( réalisatrice ) est exigeante, elle sait ce qu’elle veut, je ne dévoilerai pas tout pour garder un peu la magie du film mais une des scènes à été rejouée dans différentes configurations pour trouver la justesse recherchée.

PF : Comment on joue avec Laure Calami ?

CPG : J’étais impressionné par Laure, j’avais l’impression de jouer avec une  Rolls, mais elle est très sympathique, alors j’ai pu jouer sans stress.

PF : Qu-est-ce que vous avez préféré ?

CPG : Je me souviens de la toute première scène que nous avons tourné, c’était dans une crêperie avec Laure, au début j’étais un peu stressé, mais comme elle s’est bien passée, ça a installé un bon climat pour tout le film.

PF : Qu’est-ce que vous avez le moins aimé ?

CPG : Rien, tout était bien, non vraiment rien

PF : Comment c’est après un film comme celui-là ?

CPG : On attend un prochain rôle, j’ai envie de recommencer.

PF : Quels sont vos projets ?

CPG : Pour l’instant pas de projet cinéma mais un projet de mise en scène de théâtre pour une pièce de Dennis Kelly qui s’appelle « Après la fin ».

PF : Que souhaitez-vous ajouter ?

CPG : Je lance un appel aux réalisateurs pour un prochain film, je suis disponible.

PF : Merci Charles de m’avoir accordé quelques instants pour cette interview.

Doublure de comédien

J’avais déjà eu une expérience de doublure dans la série En Place en 2023, je doublais Alain Chabat dans un plan à l’Elysée. L’acteur était très sympathique, le lieu de tournage prestigieux mais je n’avais pas doublé ce jour-là, un peu frustrant quand même. Alors quand fin septembre je réponds à un casting pour la doublure d’André Dussolier, c’est sans grande conviction. Première surprise dès le lendemain on me contacte pour savoir si je suis disponible fin octobre et si je peux envoyer au plus vite des photos pour me présenter au producteur. Je me rendais à une répétition et c’est sur le parking d’un supermarché que je fais discrètement mes photos. J’attends quelques jours avant de relancer Laetitia, la chargée de casting, car j’ai bloqué des dates et cela m’empêche de répondre à d’autres propositions. Laetitia explique que c’est lié à la météo, aux intempéries dans le sud, qu’on ne peut pas décider maintenant mais que c’est bien moi qui serai LA doublure d’André Dussollier. Patience donc car c’est un super plan : non seulement c’est une belle doublure mais je serai passager d’une voiture conduite par une cascadeuse sur les routes sinueuses des Alpilles !

Les dates sont confirmées, ou presque, ce sera le 30 octobre et peut-être le 31, on verra sur place. Le lieu de rendez-vous est envoyé sous forme de coordonnées GPS, c’est un carrefour au milieu des oliviers en pleine campagne où je retrouve d’autres doublures. Finalement tout le monde va au golf de Servanes sur la commune de Mouriès. Alice, Julie, Romain, Thomas et moi, nous sommes les 5 doublures des acteurs de cette séquence du film. Alice la cascadeuse conduira et sera la doublure de Miou-Miou, Romain sera Arnaud Ducret, Julie sera Pauline Clément, Thomas sera Thomas Soliveres et moi André Dussolier. Nous enfilons nos costumes et on nous emmène sur la zone de tournage.

Plusieurs plans sont filmés à la caméra au sol et au drone, Alice enchaine freinages, dérapages, embardées, avec la vaillante 4L, à la place du mort je suis comme un enfant, ravi d’être secoué d’avant en arrière, de droite à gauche au gré des virages et des freinages. Les scènes sont jouées plusieurs fois pour atteindre l’exigence du réalisateur. Deux scènes principales sont filmées, un freinage roues bloquées à l’aplomb de la caméra et un dérapage dans une série de virages. Deux sangliers sont invités sur le tournage sur la surveillance de deux dresseuses d’animaux sauvages pour tournages et un 38 tonnes façon Mack américain qui est sensé écraser deux cyclistes amis de la famille.

Une journée bien remplie, animée et passionnante avec des camarades de jeux sympas et une équipe de réalisation professionnelle et bienveillante et la belle surprise du soir : convocation le lendemain pour une autre scène de doublage. Ma convocation étant à 17h cela me laisse le temps d’aller voir la mer et visiter les Baux de Provence et profiter de la vie. L’avantage d’être doublure et en petite équipe est que l’on est proche des équipes de tournage et des comédiens; nous avons déjeuné avec le réalisateur et son assistante, les auteurs de la pièce Chers Parents et parlé avec les comédiens en particulier Arnaud Ducret et André Dussollier avec qui j’ai échangé quelques mots. Ces connaissances et contacts pourront sans doute porter leurs fruits dans le futur. Dans l’immédiat, nous les 5 doublures, avons décidé de rester en contact en constituant un groupe whatsapp et faire d’autres tournages ensemble.

Quand Vient L’Automne

C’est l’automne, une triste saison ? Pas forcément. Cet automne est placé sous le signe d’une activité intense après un été déjà très dense. Pour faire tout de suite le lien avec le titre, je vais vous parler du film de François Ozon. Dans ce film tourné en octobre 2023, déjà sous une pluie copieuse à tel point que mon cabriolet Golf prenait l’eau, j’avais eu le plaisir de participer à trois jours de tournage dans ma région de Bourgogne, plus précisément à Donzy tout près de Cosne-sur-Loire. A l’origine je suis convoqué pour une après midi dans un café, les averses retardant les prises, on m’amène sur le plateau en extérieur en fin de journée et finalement je retourne au camp de base sans avoir rien fait. L’équipe de casting, consciente de mon désarroi, me propose une nouvelle journée le lundi suivant veille de Toussaint; il pleut toujours… Cette fois je tourne, je participe à une sortie de messe, une scène vers la mairie et une autre proche de la maison de Michelle (Hélène Vincent). A la fin de cette journée bien remplie on me demande si je peux venir le lendemain pour faire des passages avec ma voiture ( mon cabriolet Golf qui prend l’eau ). C’est une proposition qui ne se refuse pas même si c’est la Toussaint. Pour la production on joue le printemps, mais il pleut aussi au printemps. Bilan du tournage : 3 jours de figuration dont un jour d’attente et un jour de Toussaint en voiture, au final pas une seconde à l’écran. C’est dommage mais c’est comme ça, le film est très bien et les critiques sont bonnes.

Les projets réalisés l’année passée sortent maintenant sur les écrans comme Quand Vient L’automne dont je vient de parler mais aussi Notre Histoire de France avec Tomer Sisley le 8 octobre sur France2, puis Le Daron avec Didier Bourdon le 21 octobre, The Killer le 10 novembre… Toute ces sorties j’en parlerai plus en détail sur mon compte Facebook photos à l’appui.

Pour revenir au sujet de l’automne 2024, il pleut toujours et les projets aussi : tournage la semaine dernière pour la première fois en Suisse de Log-Out, cette semaine de Paris Police 1910 et de La petite cuisine de Medhi, puis de Chien51, de French Lover, Alpha, La dernière erreur et peut-être d’autres surprises.

Ma journée au Louvre

Comme prévu je suis convoqué pour le journée de tournage de l’Art du Crime le 7 mai à 13h devant le musée du Louvre. Je serai figurant visiteur du musée.

Nous recevons la veille la feuille de service et je découvre que nous allons tourner un épisode sur Raphael donc au milieu de ses œuvres sacrées du XVI ème siècle et que Madame Chassagne sera parmi nous. C’est mardi, jour de fermeture, le musée est à nous et la production Gaumont a préparé un badge pour la trentaine de figurants de la journée.

C’est le grand privilège réservé aux acteurs et figurants : se promener dans des lieux extraordinaires tout en travaillant. Rien que pour cela, cela vaut la peine de tenter l’expérience. Je n’avais jamais tourné au Louvre, et ne l’avait pas souvent visité car toujours bondé, peintures inaccessibles, bruit, etc… En cette période il faut réserver sa visite plusieurs semaines à l’avance. Aujourd’hui, il est pour nous seuls, dans la galerie Raphaël en face de la Joconde ! Je vous laisse imaginer toutes les photos de tableaux que nous avons pu faire, en plus le Delacroix venait d’être réinstallé après restauration, notre liberté ayant retrouvé toutes ses couleurs.

Le travail de la journée est de réaliser une scène où parmi les visiteurs un intrus s’est glissé pour préparer un mauvais coup. Les déplacements sont précis et chorégraphiés comme un ballet et on me confie le soin d’être chef de file, les autres figurants se réglant sur mon déplacement. Maintenant je sais qu’il faut mémoriser ses positions exactes, ses mouvements et autres mimiques sur chaque scène et chaque plan.

Déjà comblé par tout ce début journée, à la pause déjeuner je croise Eléonore Bernheim, alias Florence Chassagne, avec qui j’échange quelques mots. Au retour, je retrouve Benoit avec qui j’ai tourné plusieurs émissions de Secrets d’histoire, aujourd’hui il est technicien plateau, la semaine prochaine il sera Raphaël dans la série. Que de belles rencontres !

Encore une belle journée de tournage, de nouveaux amis, de nouveaux souvenirs.

L’art du Crime

Connaissez vous cette série qui parle de crimes liés au monde de l’art ?

Antoine Verlay joué par Nicolas Gobb, ancien policier de la brigade criminelle, et Florence Chassagne, interprété par Eléonore Bernheim, historienne de l’art, mènent conjointement des enquêtes au sein de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC)3. Chaque enquête se déroule dans le milieu artistique. La clé de l’énigme réside dans une œuvre d’art. Depuis 2017 les saisons se suivent et depuis la cinquième je ne rate aucun épisode. Je trouve intelligent d’avoir de vraies informations artistiques présentées dans un divertissement agréable à suivre.

Alors pourquoi ne pas essayer de faire une figuration dans cette série ? Comment faire ? Attendre les propositions de casting avec à peu près une chance sur 100 d’être choisi ? C’est trop aléatoire. En 2022 j’essaye de forcer le destin en écrivant directement à la production… Rien, en 2023 je récidive avec un mail adressé à un contact récupéré sur les sites de casting… trop tard les tournages de la saison sont terminés. En 2024, lorsque j’apprends le début de la nouvelle saison, je récidive et là… Je reçois une réponse m’indiquant la personne en charge du casting ! Sans attendre je la contacte et je réponds à une annonce de casting. Une semaine plus tard on me propose une date de tournage. Je vais donc participer, au moins en figuration, à une de mes série préférées.

C’est donc possible avec un peu de patience, de recherche et de persévérance d’arriver à ce que l’on veut. Bon il faut aussi un peu de chance et d’expérience mais c’est possible. Tournage le 7 mai prochain !

Le Labopéra en route pour 2025

Après la réussite artistique du spectacle Carmen en 2023, le groupe en charge du projet souhaitait continuer le belle aventure. Par contre, comment continuer dans de meilleures conditions d’organisation ? La poignée de bénévoles avait réussi une fantastique Carmen mais au prix d’un stress que personne ne souhaitait subir de nouveau.

La décision est donc prise : créer une structure associative solide et durable, capable de porter un nouveau projet d’envergure avec des conditions de fonctionnement définies et efficaces.

Pour cette nouvelle structure il faut des candidats motivés, un appel aux choristes de Carmen est lancé et sans difficultés, de nombreux candidats se manifestent, soit pour faire partie du bureau, soit pour offrir un peu de temps à l’occasion. Pour ma part j’ai proposé de faire partie de la commission « partenariat » ayant un peu de réseau dans les entreprises de la Bourgogne du Sud.

C’est donc parti et bien parti pour créer un nouveau spectacle en 2025, les premières réunions se tiennent et les tâches se répartissent. Les dates, le lieu et l’œuvre sont déjà choisis : ce sera La Belle Hélène au Zénith de Dijon les 17 et 18 mai 2025. La billetterie sera ouverte dès le mois de mai.

Les Musicales du Cadre Noir 2023, côté chœur

Courant juin, comme vous savez, j’envoyais plein d’espoir mes essais à la responsable du recrutement du chœur éphémère des Musicales du Cadre Noir 2023. En pleine répétition de Carmen avec le LABOPERA, j’envoie quelques airs dont « sur la place » , »la cloche a sonné « , »écoute »… Quelques semaines plus tard je reçois le mail d’engagement avec un calendrier prévisionnel et les premières partitions. Le travail individuel peut commencer, les jours pluvieux des vacances d’août seront mis à profit pour l’apprentissage.

Grâce à une organisation remarquable de Marie-Cécile, les premiers contacts sont facilités par un groupe WhatsApp. La première répétition à lieu fin septembre, le jour d’un tournage à l’Elysée. Cela optimise le transport mais fait une journée de 24h non stop.

C’est toujours étrange de débarquer dans un nouveau chœur, loin de ses bases, on se sent un peu perdu mais la musique à vite fait de tout remettre en ordre. Pour la première répétition le chef Christian Ciuca souhaite faire un filage sans trop s’attacher sur les détails musicaux. Premier bilan, deux points sont évidents. Le premier est que certaines œuvres nécessiteront un travail plus approfondi : l’extrait de Carmen « Les voici » à cause des interventions de voix successives, l’air de Aida à cause des coupures spécifiques et l’extrait de Don Carlo pour les mêmes raisons. En effet la musique est au service des chevaux et non l’inverse, ce qui peut être troublant pour le chanteur qui doit s’adapter. Après une seconde répétition à Neuilly nous nous retrouvons à Saumur, tous ensemble à l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation pour 6 jours intenses qui se termineront par les 3 concerts de gala.

Quelle semaine ! Des répétitions intenses avec les chevaux pour caler les chants avec les figures. Mais aussi des sorties, visites de caves, restaurants, de quoi progressivement tisser des liens et former un esprit de groupe indispensable à la cohésion globale du chœur.

La qualité des 3 concerts est allée crescendo, les difficultés de la première se sont effacées rapidement pour un final éblouissant. Plusieurs amis se sont déplacés depuis la Bourgogne et m’ont fait le plaisir de partager les avants et après concerts.

Les chevaux sont bien sur les stars des Musicales mais les chœurs ont été à la hauteur grâce au chef Christian Cuica, aux solistes Bénédicte Jorrot et Jean-Baptiste Vrillon, à florence Hennequin violoncelliste et Raphaël Sanchez pianiste et bien sur aux 48 choristes, sans oublier Marie-Cécile Dujon-Davion organisatrice hors-pair.

Je pense que ce sont mes meilleurs sensations en concert à ce jour. les spectateurs ne s’y sont pas trompés en remplissant les 1800 places du grand manège 3 soirs de suite.

Les Musicales se sont terminées par une photo collective avec les écuyers et chevaux du Cadre Noir au grand manège et le cocktail présidé par le colonel Thibaut Valette responsable de l’institut. Le groupe a déjà prévu de se retrouver pour de futurs projets musicaux.

Les Musicales du Cadre Noir

Pour continuer ma vie de chanteur itinérant, j’ai envoyé en ce printemps 2023 ma candidature pour participer au chœur éphémère qui accompagnera cette année les 20,21 et 22 octobre les exhibitions équestres des chevaux du Cadre Noir de Saumur. C’est sur une présentation de chœurs de Carmen que j’ai été sélectionné.

Chanter avec les chevaux cela faisait partie de mes rêves depuis très longtemps. Mon rapport avec les chevaux s’est petit à petit transformé au fil du temps. D’une crainte irraisonnée, je suis passé à une empathie sincère grâce à Quillan De Celan, le célèbre cheval de Secrets d’Histoire qui est devenu mon ami. Hélas il nous à quitté brutalement cet été, laissant son humaine Sabrina dans un profond désarroi.

Nous avons reçu les partitions à travailler avant l’été. Ce sont principalement des chœurs d’Opéras, découpés en fonction des figures exécutées par les chevaux. Nous aurons deux répétition sur Paris puis une semaine à Saumur juste avant les concerts pour monter collectivement le projet sous la direction de Christian Ciuca. Rendez-vous très bientôt sur mes pages Facebook pour suivre ce concert.