Revoir Paris

Une petite nouvelle pour vous raconter ma dernière ( au sens chronologique ) aventure cinématographique.

Un soir d’octobre, je reçois un message de l’équipe de casting de Revoir Paris : » Pouvez-vous nous envoyer une petite vidéo de présentation pour demain midi ? Parlez de vous et par exemple où étiez-vous le soirs des attentats du 13/11/2015, à quoi/qui avez-vous pensé ? « . Cet appel faisait suite à une candidature déposée en début de mois pour ce film en mémoire des attentats terroristes de novembre 2015.

Je sortais de mon cours de chant et j’allais à une répétition de chœur, en clair d’ici demain midi je n’avais quasiment aucun créneau pour enregistrer quoi que ce soit ! Comme mon trajet me faisait traverser une forêt, j’en ai profité pour m’enregistrer en live avec mon portable, une impro somme toute habituelle. Comme la 3G marchait bien j’ai pu faire partir la vidéo de piètre qualité dans la foulée.

Pas de nouvelles pendant 15 jours et début novembre un texto me demande si je suis libre pour le 16. Une petite vérification d’emploi du temps et je signe mon contrat en ligne.

J’optimise mon déplacement en associant la veille un essayage costume pour un autre tournage ( des nouvelles bientôt ), pour la nuit une fidèle amie m’offre l’hospitalité. Je la remercie au passage, elle se reconnaitra, c’est une de mes plus fidèle lectrice. Me voici donc de bon matin rendu sur le lieu de tournage au pied de la tour Eiffel; il y a pire comme cadre de travail, d’autant plus que les loges se situent dans l’hôtel pullman Paris Tour Eiffel.

L’actrice principale, Virginie Efira, est à la recherche de l’inconnu qui à vécu avec elle le soir des attentats en échappant à la mort. Elle arpente les abords de la Tour Eiffel à sa recherche quand soudain… Attendez la sortie du film. Nous sommes environ 70 figurants de plusieurs nationalités; chinois, américains, russes, allemands et français de province ou parisiens, pour reconstituer les abords cosmopolites de la dame de fer. Et bien sûr les vendeurs de tour Eiffel qui font partie du décors.

Comme souvent nous avons sympathisé entre nous, échangé nos 06 et nos expériences artistiques. Nous avons tourné jusqu’au soir plusieurs scènes sous plusieurs angles, par chance j’ai pu croiser Virginie lors de ses recherches et acheter une tour Eiffel au vendeur voisin du sien, ce qui devrait me valoir au moins 2 passages à l’image et peut-être une prise de son. Je précise, car parfois on est certain de n’avoir rien fait qui vaille d’être retenu.

Bref une très belle journée ( pas ensoleillée mais intense en activité ), jusqu’au moment où je pense que je ne vais pas pouvoir prendre le train prévu pour le retour. Ce n’est pas très grave, il y a certainement un train plus tard. Et bien non, le dernier train part au moment ou j’arrive en gare. Je pense à réserver le premier à 5h49 et me mets à la recherche d’un hôtel dans le secteur. Plein d’optimisme je dois au bout d’une heure admettre qu’ils sont tous complets, remplis par le congrès des maires de France. Il est 21h, je traverse la Seine à la recherche d’un toit pour la nuit à l’heure à laquelle les vrais SDF commencent à tendre leurs cartons en pleine rue. Grâce à mes petites jambes j’arrive place d’Italie où enfin je trouve un Best Western accueillant. Pour terminer cette quête éprouvante je renonce à mes derniers principes : j’entre chez McDo et avale des chicken Mc nuggets et des frites. Je sais, c’est mal, mais quand on a faim… Et je jure qu’il n’y avait plus rien d’autre d’ouvert à proximité. Il était 23h. Ma fidèle lectrice, citée plus haut, va sans doute se demander pourquoi je n’était pas tout simplement revenu chez elle passer la nuit. C’est qu’elle ne connait pas mon entêtement lorsque l’adversité me barre la route. Le reste du récit est plus soft: levé à 4h, puisque pas de métro assez tôt pour rallier la gare à temps, donc marche, embarquement TGV, trajet, et dernière bonne surprise à l’arrivée en gare, je retrouve une des figurante de nationalité Canadienne qui descend au même arrêt. Mis à part la nuit à l’hôtel, il ne s’est rien passé et la journée de travail ordinaire défile, un peu accélérée par les nombreux cafés.

Un automne qui décoiffe

Après un été bien rempli, l’automne ne sera pas la saison morne et triste que l’on connait habituellement, surtout l’automne 2020.

En effet les projets se multiplient à tel point que je n’aurait plus assez de journées de congés pour les réaliser. Eh oui, je ne suis pas encore en retraite !

Du côté chant, je ferai un concert le 6 novembre avec le joli chœur de Tutti Arte, un concert de Noël, toujours avec le joli chœur, et un autre avec le Chœur éphémère ( Le chœur de Bresse sur Grosne ).

Le spectacle de Bresse sur Grosne ayant connu un grand succès, il est de nouveau programmé pour 2022 avec notre participation, de manière accrue probablement sous forme de pièces d’Offenbach avec solistes ( j’ai dis oui ! )

Coté comédien, je tourne la semaine prochaine 3 nouveaux Secrets d’histoire, le 16 novembre je tourne au pied de la tour Eiffel dans Revoir Paris d’Alice Winocour, courant décembre un ou deux jour dans 11 vies, le 14 janvier dans Piste Noire et enfin fin février/début mars dans les Trois mousquetaires.

De plus, si le casting que j’ai passé à Villeurbanne jeudi dernier est ok, je tournerai dans l’hiver en région Rhône-Alpes.

Pour terminer pas plus tard qu’hier j’ai été sollicité pour le rôle du Soldat de Strawinsky.

Bref, plein de projets, et obligé de ne plus trop m’engager avant mars 2022.

Autant en emportent les siècles

Un spectacle dans un château au mois d’août, avec des comédiens, des figurants, des musiciens, des chanteurs… C’est ce que nous propose Marie-Christine un samedi de printemps lors de l’une de nos rares répétitions de Chants Libres au conservatoire. Connaissant bien Marie-Christine, son sérieux et sa gentillesse, je ne réfléchis pas longtemps avant de donner mon accord. La condition est qu’il n’y ait pas trop de répétitions, mon emploi du temps étant déjà très chargé.

Quelques mois plus tard, fin mai, Marie-Christine nous donne plus de détails et les premiers contacts avec les choristes se font à Jambles, dans l’église pour un chœur d’hommes et le Salve Regina de Cîteaux. Tout de suite les lecteurs attentifs font le lien avec le film Les trois Mousquetaires et ils ont raison puisque c’est cette pièce qui m’a permis d’être retenu pour le tournage !

Les répétitions plus intenses ont lieu fin août, les derniers jours avant le spectacle. La metteuse en scène s’appelle Caroline Marre, jeune et dynamique elle dirige le spectacle d’une main ferme mais avec humour et bienveillance.

Cinq tableaux historiques illustrant la vie du château s’enchaînent encadrés par un prologue et une conclusion. Les cinq cent ans sont parcourus par la Comtesse de Cambis et sa femme de chambre grâce à une machine à remonter le temps. Un univers entre Les Visiteurs et Retour vers le futur qui permet des situations comiques sur un fond de vérité historique.

Au service du spectacle des acteurs professionnels, une quarantaine de figurants, un cavalier, des chevaux, une formation de 7 musiciens et une quinzaine de choristes, de quoi bien animer les 75 minutes de spectacle. Les deux représentations ont connu un joli succès attirant plus de 700 spectateurs.

Chaque acteur a vraiment assuré sa partie au point que l’ensemble était très réussi, c’était très agréable de participer à ce spectacle en tant que choriste. Intervenant dans tous les tableaux, les deux ténors que nous étions avaient fort à faire pour « passer » en plein air, c’est dans ces moments que j’apprécie les cours de chant lyrique, avec la technique on peut tenir sur plusieurs jours sans fatigue.

Un tableau fort apprécié était celui où les moines en cercle ont entonné le Salve Regina entre les deux tribunes de spectateurs, nous étions une douzaine vêtus d’une bure à capuche arrivant et repartant en procession silencieuse, le chant s’est élevé comme un mystère, un voile, résonnant entre les murs du château.

Ces jours passés en commun ont permis de nombreux échanges et des contacts se sont noués au point que de futurs projets sont déjà prévus, comme par exemple refaire un spectacle l’année prochaine, le chœur est sollicité pour des chants de Noël et probablement d’autres dont nous n’avons pas encore conscience. Alors sans doute à très bientôt !

Un cœur en abime

Julien Delaunay a disparu sur un champ de bataille de la Grande Guerre. Sa femme, Julie, n’a jamais voulu croire qu’il était mort. Aussi, quand la presse publie le portrait d’un vagabond amnésique, Julie est certaine de reconnaître Julien. Ils se retrouvent et réapprennent à s’aimer. Mais une autre femme réclame le vagabond comme étant son mari. Elle et Julie s’engagent alors dans une lutte pour la vérité qui fera vaciller la justice et la raison… (source allociné 2021)

Voilà le synopsis du film dans lequel je suis engagé et que j’ai tourné le 18 aout 2021.

Une nouvelle fois c’est par le bureau d’accueil des tournages de Bourgogne Franche-Comté que j’ai été contacté suite à ma candidature un peu désespérée puisque la limite d’âge était 55 ans. C’est je pense un peu grâce à mon expérience et qu’ils me connaissent bien maintenant que Christophe, le chargé de casting, m’a retenu.

Je suis en compagnie de Karim Leclou ( le soldat ), Louise Bourgoin et Leïla Bekhti ( les deux femmes ), sous la direction de Guillaume Bureau. Le tournage se situe à Avallon dans une maison bourgeoise , en particulier dans le jardin qui surplombe les remparts.

Deux scènes sont tournées, la première est l’accueil du disparu par le maire devant un parterre de notables et la deuxième est une réception qui se termine par un bal. Pour cette journée je suis habillé en élégant costume gris et coiffé d’un melon et bien sûr mes moustaches de plus en plus fournies, très raccord pour 1920.

Une petite trentaine de figurants s’emploie à applaudir le discours du maire ,puis 6 couples sont retenus pour danser la valse avec Karim et Leïla; comme j’avais indiqué ma capacité à danser je fais donc partie des danseurs. Ma cavalière de circonstance, fort charmante, se prénomme Isabelle et son niveau est sensiblement le même que le mien. Me voilà donc pour la première fois danseur dans un film. Une belle expérience qui nous à permis d’être très proche de l’action et souvent dans le champ, la magie du cinéma aidant, nous devrions être de beaux et bons danseurs.

Le tournage s’est terminé juste avant l’averse, une belle journée bien remplie, pleine de belles rencontres dans une ambiance détendue… On continue ?

NOVEMBRE

Nouveau tournage sur Paris cette fin juillet, dans un film de Cédric Jimenez avec Jean Dujardin et Sandrine Kiberlain. Ce film est le récit des attentats tragiques de novembre 2015, un hommage aux victimes du terrorisme.

Pour cette scène d’action le périphérique de Paris est bloqué du quai d’Issy à la porte d’Auteuil car nous allons passer la nuit à régler les cascades d’une course poursuite avec la police.

Je suis cette fois avec mon véhicule KIA sportage au cœur de l’action, numéro 76 sur la deuxième file. Nous avons des consignes de sécurité très précises à respecter : vitesse, distance, timing… De 22h à 5h les prises vont se succéder au rythme des sirènes et des gyrophares.

L’arrivée des figurants véhiculés se fait à partir de 18h30, j’arrive en avance et me gare en vingtième position; 2 heures plus tard le parking déborde d’une centaine de berlines, coupés, cabriolets, monospaces, pick-up et autres SUV; un point commun: la couleur sombre. Après un long briefing très détaillé sur les opérations futures et le visionnage du parcours de jour et de nuit par le responsable des cascades, Cédric Jimenez nous confirme le contexte et l’importance de la scène. Le repas est servi dans la cantine du lycée Jean de la Fontaine qui nous accueille.

De nombreux participants se connaissent déjà, ayant à leur actif plusieurs tournages avec leur véhicules, pour ma part je retrouve avec plaisir deux députés figurants de Le tigre et le président.

Vers 22h, après une sortie périlleuse et néanmoins ordonnée du parking, nous nous dirigeons par équipe ( une par file ) vers le quai d’Issy en remontant à contre-sens le périphérique privatisé. Là, les véhicules sont disposés à la place prévue; ordre, distance, consignes, talkies-walkies allumés sur canal 1. Une heure plus tard la première scène va pouvoir être tournée.

L’action se déroule donc sur le périphérique, deux véhicules de police, vraisemblablement des berlines de commissaires, équipées de feux de pénétration remonte un flot de circulation dense se frayant un chemin entre les troisième et quatrième file à coup de sirène et d’appel de phares. Leur vitesse est le double de la nôtre, elles avancent vite et l’une d’elle s’échappe par la porte d’Auteuil en coupant toutes les files. Cette action qui dure à peine deux minutes est filmée par le Russian arm: un Porche Cayenne équipé d’une caméra articulée au bout d’un bras télescopique donnant l’impression d’être au ras du bitume ou à 5 m, devant, derrière à côté ou à la place du véhicule de police.

14 prises seront nécessaires pour la réalisation de la séquence, des cascadeurs placés dans les files jouent des événements de la circulation pour rendre encore plus réelle la poursuite. Je suis impressionné par ce ballet mobile réglé comme le lac des cygnes, la technique aidant cela donnera une cascade de grande qualité sur grand écran.

A l’aube, il est 5 heures et Paris s’éveille, le rideau tombe et on quitte la scène sans incident, chacun va maintenant rentré chez lui, fatigué mais les yeux encore écarquillés d’avoir joué toute la nuit sous le regard de la tour Eiffel.

Le tigre et le Président

Pour ma première prestation de comédien/figurant à Paris c’est une belle expérience. depuis mon essayage de costume du 16 juin j’attendais la feuille de route du tournage, elle est arrivée 3 jours avant. La belle surprise est le lieu de tournage : Versailles ! Rendez-vous 9h30 au parking devant le château. Départ à 4h30 de Saône-et-Loire pour une arrivée sans trop d’embouteillages avec 1/2 heure d’avance.

Une longue séance d’habillage/coiffure/maquillage pour les 70 figurants députés, où je retrouve Dominique mon posticheur de Secrets d’histoire. Aucune autre tête connue mais plein de figurants de tous âges équipés à la mode 1920, la plupart parisiens et rompus aux nombreux tournages de la capitale.

Passée la surprise du début et l’attente de mise en costume, j’ai pu déambuler tranquillement dans le château sous l’œil amusé des gardiens en attendant l’heure du tournage. Grâce à la pluie nous avons bénéficié d’une voiture pour nous emmener à la cantine ce qui m’ a permis de traverser pour la première fois la cour du château et d’en franchir la grille à la manière d’un VIP. Les touristes en visite ont même voulu être pris en photo avec nous en costume !

A 14h00 tout le monde en piste et là une belle surprise, nous allons tourner dans la salle du congrès, là même où siègent députés et sénateurs lors des plus grands événements de la république comme lors d’une révision de la constitution. L’équipe de réalisation nous installe selon une disposition jugée la plus adéquate possible et je me retrouve en place 248 pour la disposition 1. Nous sommes prêts !

Le déroulé nous est alors expliqué, histoire d’adopter une attitude commune et en phase avec la situation. Nous allons participer à un moment historique du pays, celui où Clémenceau fatigué et en fin de vie politique va être évincé par Déschanel, avec des phrases restées célèbre comme : Vous êtes comme la guerre, vous êtes fini ! C’est donc avec André Dussollier en Clémenceau et Jacques Gamblin en Deschanel que nous allons jouer jusqu’à 22h cette joute verbale. Un ballet s’organise alors pour constituer les différents plans, les larges, les serrés, du travelling, la grue… Je dois dire que Jean-Marc Peyrefitte le réalisateur sait ce qu’il veut et dirige les scènes précisément, y compris pour nous les figurants et c’est très agréable. Pour rendre compte d’une assemblée de 800 députés avec 70 figurants, il a fallu se déplacer de nombreuses fois en changeant les places pour ne pas voir deux fois les mêmes têtes à des endroits différents… le montage fera le reste.

J’ai donc passé plusieurs heures passionnantes avec la vraie impression d’être utile, bien entouré, considéré, dans un cadre prestigieux avec à la clé quelques rencontres sympathiques. Un détail pourtant me saute aux yeux : il n’y a pas de femme ! Il y a 100 ans, elles n’avaient pas le droit de vote, on a un peu progressé même si ce n’est pas aussi rapide qu’elles ne le voudraient.

En résumé une expérience très positive à renouveler. la distance et la fatigue, la dépense du voyage, sont compensées par un cadre magnifique, un film sérieux, des costumes et une équipe de qualité, des acteurs de haut niveau. Malgré tout tant que je suis encore en activité professionnelle, une telle escapade n’est réalisable que 3 ou 4 fois par an, et c’est déjà très bien. hâte de voir le film en 2022.

A Paris !

La petite déception de Notre Dame Brûle passée, quelques jours plus tard, le casting du Tigre et le Président me contacte pour me proposer un jour de tournage le 12 juillet. Nous sommes le 16 juin et il y a un essayage costume à faire sur Pantin le 18 juin. Il y a des appels qui ne se refusent pas !

C’est donc réglé, je fais partie du film historique du moment avec André Dussolier en rôle principal. Mon premier film sur Paris ! C’est une belle victoire pour le comédien amateur de province que je suis.

J’ai donc découvert l’entrepot Eurocostumes de Pantin, parti de bon matin, une demi-heure a suffit pour trouver et ajuster une tenue de député. J’en ai profiter pour déjeuner chez une amie à Courbevoie et retour en Bourgogne le soir.

Bien sur j’ai hâte d’être le 12 juillet , de découvrir où va se tourner cette scène de politique. En attendant j’ai d’autres candidatures en route, c’est le temps qui va finir par manquer ! Chaque jour de tournage est un jour de congé en moins…

Ca chauffe à Notre-Dame

Début 2021, je fais la chasse aux casting pour décrocher « Le Rôle » qui me permettra de franchir une marche dans mon parcours de comédien et ne plus être cantonner à la figuration.

Il faut du temps, plus qu’ailleurs dans le cinéma il faut du réseau, se faire connaitre, remarquer. La difficulté est d’autant plus grande quand on habite en province, qui plus est quand on habite à 10 kilomètre du Creusot !

Pour dépasser le stade du provincial paumé, je réside dorénavant à Meudon dans les Hauts de Seine avec la complicité d’Eric mon ami Parisien. Ce mensonge est une pratique courante pour qui veut tourner un peu, sachant que 90% des productions sont sur Paris.

Un film attirait mon attention : « Notre Dame Brûle », un budget de 15 millions d’Euros sur l’incendie de Notre Dame survenu en 2019. C’est Jean-Jacques Annaud qui en assure la réalisation ! Cela devient un de mes objectifs. 4 mois plus tard et une dizaine de candidatures pour des figurations de choriste, chauffeur, badaud, politicien… je reçoit un texto : Urgent ! Pour le 9 juin on a besoin d’une doublure de comédien et mon profil correspond. Ca y est ! C’est la consécration ! Bon, du calme, il va falloir s’organiser, on est le 3 juin, entre les tests PCR, les congés à poser, l’aménagement de l’emploi du temps, décaler des rendez-vous, c’est jouable mais c’est chaud !

La réponse définitive se fait attendre, il faut renvoyer une photo du jour, demander l’avis du réalisateur ( Hé oui mon CV est dans les mains de Monsieur Annaud ), on me dit que la réponse arrivera certainement dans le week-end, le lundi qu’on est désolé qu’on ne sait toujours pas, que Monsieur Annaud réfléchit…

Par expérience, quand ça traîne c’est pas bon. Alors le lundi soir quand la nouvelle tombe, quand la réponse négative met fin au suspense, je suis à peine surpris. J’aurai rêvé 72h, j’aurai espéré l’inespéré. Toutes les choses de ma vie reprennent leur place : rendez-vous, répétitions, déplacements…

En fait la réponse n’est pas négative, la scène ne se fait pas, mais mon CV a atteint son but, il y a maintenant des personnes qui connaissent mon existence, que je peux recontacter, qui pourront faire appel à moi un jour et pour autre chose que de la figuration.

Je garde espoir pour 2021 et au delà, il y a de nombreux films et série en cours de tournage, alors à bientôt…

les figurants en pause

Bonté divine ou juste Ciel ?

Le titre du film réalisé par Laurent Tirard hésite encore mais le sujet reste la vie de bonne sœur sous l’angle de la comédie.

C’est ma deuxième participation à un long métrage, toujours en figurant mais cette fois dans deux scènes : une brocante organisée par les sœurs pour financer leurs projets et la sortie de la brocante avec les objets achetés.

Le tournage se déroule dans le Jura: la brocante se tient dans la cour de l’abbaye de Baume Les messieurs, d’autres scènes sont filmées aux alentours, en plein dans ma chère région natale…

J’ai eu le plaisir de retrouver Marie-Ange, l’une des actrices de Belle, Bonne, Sage, court-métrage tourné en février et plusieurs autres figurants avec lesquels nous avons sympathisé. Côté actrices – acteurs, j’ai parlé avec Valérie Bonneton, Guilaine Londez, aperçu François Morel. Toute l’équipe a été très sympa et bienveillante. Un très bon tournage dans lequel j’avais une compagne de circonstance et deux enfants très turbulents, avec en prime un petit cadeau : ma caricature de profil réalisée lors de la brocante par une des sœurs !

Ce film devrait sortir en 2022, j’irai le voir avec de bonnes chances de pouvoir me reconnaitre car cette fois pas de déguisement, pas de tenue spéciale, je suis en civil tenue de tous les jours.

Intraitable

Petit jeu de mot pour ce téléfilm unitaire comme on dit par opposition aux séries. Un jeu de mot sur le traitement de la vigne puisque le sujet est l’histoire d’un vigneron rebelle qui refuse les traitements imposés par la préfecture.

Le tournage a eu lieu en novembre 2020 dans la région de Beaune jusqu’aux confins de la côte chalonnaise, Les Maranges c’est à 10 km de chez moi. On reconnait bien les paysages des collines couvertes de vignobles teintés de jaune d’or par l’automne. On reconnait aussi quelques vignerons locaux en particulier la famille Chevrot qui à prèté son habitation et sa cuverie et Emmanuel Giboulot le vigneron rebelle.

Réalisé par Marion Laine, c’est Fred TESTOT qui joue le rôle principal de Gabriel Rivalan , Zineb TRIKI (Loubna sa compagne), Elodie FRENCK (Astrid ), Laurent BATEAU (Maitre Boisseau son avocat) , Patrick TIMSIT (Pierre, un collegue pas très courageux ).

Le scénario, inspiré de la réalité, nous embarque dans une intrigue sombre et haletante, romanesque parfois avec un Fred bien loin de l’amuseur que l’on connait, heureusement tout fini bien.

Me concernant cette expérience de tournage en tant que figurant est plutôt frustrante car l’exposition finale est bien mince, au point que je dois indiquer par une photo où je me trouve dans le film. Bien sûr j’en retire une nouvelle expérience, de nouveaux contacts, j’ai rencontré Patrick Timsit et Fred Testot qui sont très sympas et j’ai la satisfaction d’avoir modestement servi une cause « écologique » à deux pas de chez moi.

A bientôt pour de nouvelles aventures